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PRATICIENS ET ACTEURS RUENT DANS LES BRANCARDS

Accélérer le processus de la loi sur la médecine traditionnelle,  faire allouer au moins 3 % du budget de la santé à la pratique de la médecine traditionnelle, arrêter les dérives de la publicité mensongère au niveau des médias et une audience d’urgence auprès du chef de l’Etat. Tel est le message exprimé hier en mots simples et une forte intonation  par le président de la Fédération nationale des praticiens de la médecine traditionnelle, lors du point de presse organisé pour rappeler à l’Etat ses engagements.

La Fédération des praticiens de la médecine traditionnelle au Sénégal est montée hier, jeudi, au créneau pour se faire entendre face aux promesses faites par l’Etat pour faire voter et promulguer la loi sur la médecine traditionnelle. 

S’appuyant sur les engagements des pouvoirs publics, la Fédération que dirige Abdoulaye Ndao est sortie de ses gongs pour rappeler les promesses relatives au cadre réglementaire à la pratique de la médecine traditionnelle dont le projet de loi traine dans le circuit administratif depuis 1994. 

Pour rappel, le Président Macky Sall alors candidat de l’opposition avant avait fait part de son intention de promouvoir la pratique de la médecine traditionnelle qui, malgré son utilité indéniable dans le pays,  est toujours laissée en rade. Grâce à l’appui du ministère de la Santé et de l’action sociale qui a accompagné  les tradipraticiens  dans la mise sur pied d’une Fédération nationale, la perspective de valoriser cette forme de médecine ancestrale est sur les rails.  La création d’une division  de la médecine traditionnelle au ministère rentre d’ailleurs dans le cadre de cette avancée et la tutelle a émis plusieurs circulaires vers les districts sanitaires du pays pour que médecine traditionnelle et médecine moderne travaillent main dans la main. Des ateliers de formations ont été alors tenus pour mieux outiller les praticiens sur les maladies qui sont en train de faire des ravages au niveau national.  

Le ministère de l’Intérieur est également en train de faciliter le processus de mise en place des associations membres de la fédération. En somme, des acquis qu’ils ont soulevés pour dire que les choses ont bougé depuis lors. Toutefois, la question cruciale du projet de loi reste en suspens vu que l’état s’était engagé solennellement à le soumettre à l’Assemblée nationale avant décembre 2016. Suffisant pour les praticiens de tirer la sonnette d’alarme  pour inviter l’Etat à accélérer le processus et faire de ses engagements une réalité. « Même si la Cour suprême a déjà donné son avis favorable sur le texte en question,  on nous informe  qu’il ne reste que le Conseil des ministres avant sa proposition au vote des députés ». 

HARO SUR LES MEDIAS

 L’autre dénonciation qui a fait hausser le ton au président Ndao et ses homologues est relative à l’ampleur des dérives de la publicité mensongère à travers les médias. Un problème dont il a fait état de la gravité en interpellant la responsabilité de la presse. Un état des faits qui assimile de plus en plus la médecine traditionnelle et les charlatans à une propension commerciale qui défie toute éthique.  C’est d’ailleurs tout le sens de leur véhémente dénonciation. Car, selon eux, cette loi contient des dispositions juridiques qui peuvent sanctionner et poursuivre toute personne qui ne se conforme pas aux dispositions légales de la pratique de la médecine traditionnelle. En tant que segment professionnel représentant une large couche de la population, la Fédération insiste ainsi sur la nécessaire audience qu’elle ne cesse de réclamer au  président Macky Sall afin de lui communiquer leurs suggestions sur différentes questions cruciales de la vie nationale.

Cheikh Tidiane MBENGUE
Avec Sudonline.sn

04:16:00
Un agenda fourni 

Du dimanche 27 novembre au jeudi 01 décembre, amphithéatres, salles de réunion et grandes salles de conférence du majestueux King Fahd palace n’ont pas désempli. Dés le dimanche, en prélude au bouquet des 62 communications attendues en plénières, l’Alliance Internationale contre le Sida (AIS) a balisé la voie. Il s’agissait d’abord de revenir sur les recommandations en reactualisant ses ambitions pour l’Afrique suib saharienne. 
L’objectif des trois 9O (détecter 90% des porteurs du virus, traiter 90% des malades et guerir les 90%) s’inspirant de ces dernières directives onusiennes. Le Pr Moussa Seydi chef du service des maladies infectieuses du CHU de Fann a pour l’occasion délivré une importante communication axée sur les aspects cliniques de suivi lors de ce symposium présidé par les Pr Souleymane Mboup. Dés le lundi  28 novembre, l’ouverture des sessions avec le Pr Jean françois Delfraissy de l’ANRS permettra d’investir la virologie,  la pédiatrie, les populations clé et l’hépatite. 
Le mardi matin, avant de procéder à l’ouverture officielle de la conférence, la relation entre la science et l’exécution des programmes de lutte contre le VIH a fait l’objet d’une session avec l’IAS suivi d’un atelier sur la virologie. 

Les plénières de mercredi 29 et jeudi 30 ont ensuite porté respectivement sur « les enjeux et défis du test et du traitement » ainsi que «  Gouvernance, vulnérabilité et VIH ».  
La première  présidée par les Pr S. Mboup et JF Delfraissy a eu pour rapporteurs le Dr Mouhamed Coulibaly et Mr  Famara Mané avec les  orateurs : Pr Laurent Belec, Pr Serge Eholié. Pr Coumba Touré Kane et Dr Abdel Kader Bacha.  Les thèmes abordés ont concerné le diagnostic par les nouvelles approches dans les pays à ressources limitées, l’optimisation des Arv, les résistances et les nouveaux enjeux de la lutte contre le Vih pour les organisations communautaires. 
Quant à la seconde session centrale du jeudi 01er décembre, elle a été coprésidée par Le Dr Papa Amadou Diack Directeur général de la Santé au ministère, le Pr Anta Tall Dia et le Dr Léopold Zekeng de l’ONUSIDA. Les orateurs Dr Clémence Baré, Sir ralph Jurgens, Dr Cheikou Sakho et Dr  Samba Cor Sarr ont visité « La pérennisation du financement de la riposte dans le contexte de raréfication des ressources », « Les droits humains, genre ert Vih », « L’intégration du Vih dans la santé globale», et « L’éthique et recherche chez lles personnes clé ». Ousmane Tounkara du RNP et le Dr Batista  du CNLS ont été aux rapports.

Sessions parallèles

Plus d’une cinquantaine de communications ont été enregistrées durant les sessions parallèles. Les défis de la prise en charge à long terme, le traitement des enfants, le dilemme des mères séropositives en matière de choix alimentaires pour leur progéniture, l’environnement, les professionnellezs du sexe, le recours à la médecine traditionnelle, l’évolution de l’approvisionnement des Arv au Sénégal, l’apport des auxiliaires de santé, l’approche religieuse et la stigmentation. Les sous thèèmes ont également apporté des éclaircissements sur toute une kyrielle de sujets pointus. 
Il en de même sur la co infection tuberculose-sida,  les nouvelles approches de prévention, de dépistage et de suivi, l’implication communautaire dans la prise en charge, l’appui financier aux personnes vivant avec le Vih, la contribution des médias dans la riposte, la prévention ciblée des professionnelles du sexe dans les sites d’orpaillage, l’implication organisations religieuses et le processus de mise en place de la plateforme des organisations de la société civile pour la santé.

Les sessions parallèles ont  également fait le point de la situation de l’épidémie au Sénégal sans compter les multiples communications localisées. Les Pr Fatimata Sy,  Cheikh Tidiane Cissé, Alice Desclaux, Vincent Vecruysse, les Dr Ahmed Dieng, Makhtar Ndiaga Diop, Ousseynou Badio, Alpha Seydi Ndiaye, Birame Mbodji, Mbaye Boye, Massogui Thiandoum, Fatou Sébel Diop, Ababacar Mbaye, Ndéné Sylla et Thierno Cherif  Sy  ont présidé et rapporté les différentes sessions.
La cérémonie de clôture  des travaux a été chapeautée par le lancement le  Ier décembre de la journée internationale du Sida 2016 par le ministre de la Santé et de de l’Action Sociale le Pr Eva Marie Colle Seck.

S.M.NDIAYE 

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